Partons d’un article du monde pour attirer l’attention sur une spécificité bien française, Les seniors trop vieux pour l’entreprise et l’implication que cela pourrait avoir dans leur recherche de l’autosuffisance.

Ce n’est pas un problème lié à la COVID, nous pouvons en trouver des traces en 2017, Seniors en entreprise : « Désolé, mon vieux… », ou en 2018, Les seniors, trop vieux pour l’entreprise ?!

Bref, c’est dans l’ADN de certaines entreprises 

Et le Monde en remet une couche.

« Les entreprises sans seniors, une spécificité française » titre le Monde !

« Avec la crise économique, les vagues de départs touchant les plus de 50 ans se multiplient. En 2020, les nouveaux inscrits à Pôle emploi de cette catégorie d’âge représentaient les deux tiers du volume des ruptures de contrat enregistrées dans les plans sociaux. Les conséquences économiques et sociales sont majeures.

A quoi ressemble une société qui écarte les plus de 50 ans du monde de l’entreprise ? Depuis juin 2020, quelque vingt-deux plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) ont été déclarés chaque semaine à l’administration, auxquels s’ajoutent d’autres vagues de départs de toute nature. Il est difficile de chiffrer précisément la part de seniors dans les myriades de plans de départs plus ou moins volontaires lancés depuis le Covid-19. Les seniors n’ont pas tous le même âge selon les entreprises et la « cible » n’est pas quantifiée dans les accords négociés.

Les mesures d’âge permettent néanmoins, sans jouer les Cassandre, d’anticiper un phénomène d’ampleur. Les plus de 50 ans sont « prioritaires » pour quitter l’entreprise. Les exemples sont légion. Chez Airbus, 60 % des départs volontaires seraient des départs en retraite ou préretraite. Michelin, qui envisage 2 300 suppressions de postes d’ici à 2023, prévoit un plan de départs volontaires « comprenant en priorité des mesures de préretraite ». La SNCF réduira ses effectifs de 2 % en 2021 « en jouant sur les départs à la retraite ». A bien moindre échelle, pour Renault Trucks, en décembre 2020, sur les 290 départs prévus, 189 souhaitaient partir à la retraite ou en préretraite ».

« La catégorie des seniors “ni en retraite ni en emploi” va augmenter »

« Après un an de Covid-19, Pôle emploi confirme la tendance. Depuis le 1er mars 2020, les plus de 50 ans inscrits au chômage (en catégories A, B et C) sont 50 100 de plus. Dans le même temps, quelque 70 000 postes étaient supprimés dans le cadre des PSE. Les seniors (50 ans et plus) nouvellement inscrits à Pôle emploi représentent donc deux tiers du volume des ruptures de contrat des PSE 2020. Quelles conséquences sociales et économiques en attendre ? »

Les vieux seraient-ils les nouveaux déclassés !

Les raisons, fausses, ont déjà été listé et répondue dans les articles mentionnés au-dessus, nous ne nous y étendrons donc pas, nous pouvons quand même citer les éternels reproches :

  • Trop cher le vieux,
  • Pose trop de questions le vieux,
  • Réfléchis par lui-même le vieux,
  • Ne veut pas faire tout ce qu’on lui demande le vieux (mais est quand même capable de changer de région, de baisser son salaire etc…)

Une nouvelle classe pauvre est en train d’émerger, en fait non, ne nous voilons pas la face, elle est déjà là, c’est celle des cinquantenaires, sans emploi, mais pas encore à la retraite.

Ce statut entre deux implique un rapide épuisement des droits au chômage et ensuite le RSA. Ce sera très dur financièrement, professionnellement et psychologiquement, et cela touchera tout le monde, toutes les classes de l’OS au cadre, de l’homme à la femme, en résumé la cinquantaine sera tout sauf fringante.

Étant donné que le logement est le poste dépense numéro un, il sera judicieux de réfléchir à la localisation de son domicile afin de réduire les dépenses et d’adapter son budget mensuel

Les villes de provinces sont nettement moins chères que les métropoles, et de toutes manières pourquoi y vivre si vous n’y travaillez plus ?

Nous pouvons pousser le raisonnement encore plus loin, pourquoi la ville et pas la campagne où vous pourrez, en plus d’assurer une très nette réduction de vos frais immobiliers ( achat ou loyer et impôts), vous pourriez assurer une partie de votre autosuffisance alimentaire ?

 

Retroussons nos manches et construisons notre avenir