J’aime bien prendre du recul. Lors des derniers 500 millions d’années, il y a eu cinq crises d’extinction majeures de la biodiversité et une cinquantaine d’autres plus petites. On peut en tirer des leçons. Premièrement, il n’y a pas deux crises identiques, elles sont toujours conjoncturelles. Deuxièmement, les crises ne tuent pas, elles ne provoquent pas une hécatombe mais sont plus pernicieuses : de génération en génération, les espèces sont moins peuplées. Une crise est mondiale et touche différents groupes d’espèces. Dernière caractéristique : elles sont brutales à l’échelle géologique, de l’ordre du million d’années en moyenne. La deuxième leçon à retenir des crises passées est qu’elles ont toutes été multifactorielles.

Les scientifiques n’ont plus de mots assez durs pour qualifier l’état de la biodiversité : «Anéantissement biologique», «défaunation aux conséquences catastrophiques»… La situation est-elle si grave ?

J’aime bien prendre du recul. Lors des derniers 500 millions d’années, il y a eu cinq crises d’extinction majeures de la biodiversité et une cinquantaine d’autres plus petites. On peut en tirer des leçons. Premièrement, il n’y a pas deux crises identiques, elles sont toujours conjoncturelles. Deuxièmement, les crises ne tuent pas, elles ne provoquent pas une hécatombe mais sont plus pernicieuses : de génération en génération, les espèces sont moins peuplées. Une crise est mondiale et touche différents groupes d’espèces. Dernière caractéristique : elles sont brutales à l’échelle géologique, de l’ordre du million d’années en moyenne. La deuxième leçon à retenir des crises passées est qu’elles ont toutes été multifactorielles….]