Un récupérateur à travers les déchets d’une décharge de Johannesbourg, le 29 juin 2018. —

  • La collapsologie est l’étude de l’effondrement de notre civilisation thermo-industrielle.
  • L’effondrement est « le processus à l’issue duquel les besoins de base ne sont plus fournis à une majorité de la population par des services encadrés par la loi ».
  • L’idée d’effondrement est apparue avec le rapport Meadows dans les années 1970.

Oui c’est l’été, mais la fête est terminée. Cette année, on a voulu profiter de ce mois de détente pour se pencher sur la collapsologie, l’étude de l’effondrement de notre société thermo-industrielle. Dans ce premier épisode, on vous explique tout ce que vous devez savoir pour comprendre les suivants. Et bonnes vacances, surtout !

Les plus pessimistes annoncent la fin de notre monde pour l’année prochaine, les plus optimistes pour 2030. S’ils n’ont pas la date exacte, les collapsologues, les geeks de l’effondrement, n’en ont aucun doute : notre civilisation va s’effondrer. Il ne s’agit pas d’une attaque de zombies version The Walking Dead, ni de l’apocalypse biblique, mais de la fin de la société de l’abondance et de l’idée d’une croissance illimitée. Le néologisme « collapsologie » (du latin « collapsus » : « qui est tombé en un seul bloc ») est né en 2015 avec le livre Comment tout peut s’effondrer de Pablo Servigne, ingénieur agronome et docteur en biologie, et Raphaël Stevens, éco-conseiller. Ils ont réuni des indices du passé et du présent pour tenter de tracer des trajectoires du futur.

De l’épuisement des ressources pétrolières à l’accélération du rythme d’extinction des espèces, en passant par l’essoufflement de l’agriculture intensive et les risques que représentent les chaînes d’approvisionnement de plus en plus tendues pour l’économie, rien de tout cela n’est vraiment neuf. La nouveauté réside plutôt dans la manière d’aborder le drame qui nous attend. L’effondrement, c’est la convergence de toutes les crises : climatiques, écologiques, biogéophysiques, économiques…

« Ça risque de nous arriver sur le nez dès la fin de cette année »

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